A nouveau myriam nous presente une lecture d'été

Du collège au Country Club, en passant par la première communion, Alfredo Bryce-Echenique nous dépeint la lente prise de conscience de soi d’un petit garçon trop seul pour affronter pareille épreuve. Car n’en doutons pas :c’est une épreuve que d’être appelé, chacun, à ce moment de son existence, à se produire soi-même. Surtout dans la solitude de l’autre, frère ou soeur disparu. C’est aussi ce singulier passage de l’âge de raison qu’il tente - et réussit - de nous raconter.
Il y réussit parce que son récit s’organise autour du point de vue de l’enfance, qui ne saisit le monde qu’à travers une chaîne de causalités insolites. Comment trier dans le foisonnement du monde environnant ? Sa langue épouse alors cette structure un peu circulaire des nécessités enfantines :s’il faut des raisons à l’ordre du monde, il en trouve dans la proximité du merveilleux auquel le monde se plie volontiers, quand on l’observe avec ses yeux de sept ans. Assez étrangement, cette langue est aussi celle du narrateur adulte. Comme si elle le surplombait pour lui imposer ses vertus :le trouble devant l’immense perspective qu’ouvre le monde. --Joël Jégouzo--
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire