mardi 6 mars 2012

American tabloid de James ELLROY

Trois héros, Pete Bondurant, Kemper Boyd, Ward Littell : respectivement homme de main ultra violent de Howard Hughes, le célèbre magnat de l'aéronautique ; âme damnée d'un Hoover grand patron du FBI, infiltrée au Comité McClellan de JFK dans l'intention de faire échouer les ambitions électorales du clan Kennedy ; agent fédéral pourchassant le communiste et rêvant de poser ses crocs sur une chair plus noble... la mafia.
Les acteurs sont là. L'écheveau se tisse alors, lentement mais sûrement : Castro prend le pouvoir à Cuba, coupant la mafia de cascades de cash en nationalisant les casinos détenus par la Cosa Nostra. Déjà sur les dents, les parrains du crime voient rouges quand le Comité McClellan de Jack et Bobby Kennedy, est créé dans l'idée de mettre à jour les malversations de la Caisse de retraite du puissant syndicat des camionneurs, autre pain béni pour nos amis mafieux.
Hoover, patron du FBI et complètement fumé du bulbe, voit d'un mauvais oeil l'ambition des Kennedy (mettre à mal l'Empire du crime) qui dissimule à peine le dessein du patriarche, Joe Kennedy : installer son satyre de fils à la Maison Blanche.
La CIA quant à elle aimerait bien faire la peau à Castro. Pourquoi ? Et bien, parce que Castro est un Rouge, enfin peut-être, et puis de nombreux amis de la CIA (des types ayant leurs habitudes du côté de Chicago, Hoover) ont tout intérêt à voir Castro partir. Donc, c'est dit, Castro sera bouté de La Havane. Une invasion en règle s'impose... attention la Baie des Cochons n'est pas loin.
Et voilà que nos trois héros sont plongés dans cet imbroglio : manipulations, contre-manipulations, assassinats, course électorale, calculs politiques, trafics de drogue etc etc... Au final, le mythe d'un JFK beau, jeune, juste est soigneusement brisé. Comme sont brisés la plupart des personnages réels et fictifs de ce roman. Peu importe, la plupart était des crapules.

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