mardi 10 juillet 2012

La memoire du fleuve de C.Dedet

Ni blanc ni noir, exilé partout, Jean Michonet échappe à quinze ans à l’orphelinat de Brazzaville (on est avant la guerre) et devient recruteur de main-d’oeuvre pour le compte des compagnies forestières. Il écume le sud du Gabon, encore inexploré. Sa vie pourrait être un roman d’aventures comme tant d’autres, si ne le retenait, presque malgré lui, le subtil écheveau des solidarités humaines. Ayant gardé les meilleurs éléments de son « négoce », il crée son propre chantier, seul maître après Dieu en des villages décimés par la lèpre, grand connaisseur en essences tropicales, expert en serpents et anti-venins, attiré par les sociétés secrètes – le bwiti en particulier, dont il devient un initié notable. Femme noire, femme blanche… Michonet n’en a pas fini avec le compromis racial. « Conseiller » de Léon M’Ba, il vit sur le tas – et non sans pittoresque – le passage de l’Afrique ancestrale à celle des nouveaux États. Puis il retourne à sa vie de forestier où ne tardera pas à le surprendre – énième dégringolade – la fin de son empire des crocos. Rien ne manque à ce tableau : ni les intrigues, ni la magie, ni les chasses fabuleuses. Celles-ci passionneront le lecteur comme elles ont fasciné Christian Dedet, lequel devait nouer avec Michonet une amitié qui forme comme le ciment invisible de ce texte – une « histoire vraie » qui se donne à lire comme un roman. La presse, à la sortie du livre, saluera chapeau bas : « Un livre qui nous introduit dans les secrets de l’Afrique bien mieux que ne saurait le faire un régiment d’ethnologues. » GILLES LAPOUGE / LE MONDE « Reste un livre sans phrases vaines, sans pathos – bouleversant. A ce point pudique, et d’une langue si exacte que l’on ose à peine lui accoler quelques superlatifs, et le dire chef-d’oeuvre. Et pourtant !… Reste l’Afrique, comme on ne l’avait sans doute jamais dite. » MICHEL LE BRIS / LE NOUVEL OBSERVATEUR Passage en collection « Libretto » d’un livre qui fut l’un des succès de librairie des années 80 : La Mémoire du fleuve de Christian Dedet, qui raconte la vie d’un des derniers coureurs de brousse de l’Afrique éternelle. Un classique.

L'Armee perdue

Ve siècle avant J.-C. Un vent furieux souffle sur un petit village de Syrie. Abira, maîtresse de Xénophon, général du prince perse Cyrus le Jeune, raconte son

destin, mêlé à l'un des plus grands actes d'héroïsme collectif du monde antique. Jeune femme illettrée et éperdue d'amour, elle verra son amant soulever une armée de 10000 mercenaires afin de renverser le frère du prince, Artaxerxès Il. Mais les Spartiates jetteront rapidement le trouble sur les événements et Abira découvrira qu'ils jouent un double jeu... Spectatrice de ces grandes batailles, d'importantes décisions stratégiques, et même d'errances insoutenables, Abira est plongée au coeur de l'action. Bravant la poussière des champs de bataille de l'Antiquité, l'armée des Dix Mille de Valerio Manfredi entraîne le lecteur dans un tourbillon de complots, de violence et de passions.

lundi 9 juillet 2012

Une nuit en juin de G.P.Gleize

Que s’est-il passé cette nuit de juin 1943 dans la montagne ? Engagés dans la Résistance contre la volonté de leur père, Pierre et Roger Barrès faisaient passer des fugitifs de l’autre côté des Pyrénées. Jusqu’au drame : un couple de Juifs abattu et détroussé, Roger disparu sans laisser de traces, les soupçons des villageois, et pour Pierre une question lancinante restée sans réponse : son frère était-il un traître, un criminel sans scrupule ou la victime d’une sombre machination ? Vingt-cinq ans plus tard, alors que Pierre s’apprête à faire descendre comme chaque automne son troupeau de l’estive vers sa ferme de La Renardière à Dorres près de Font-Romeu, il apprend que Roger aurait été aperçu dans le pays et le passé resurgit... Des balcons de la Cerdagne aux vallées de l’Ariège, Georges-Patrick Gleize revisite cette époque trouble de l’Occupation où l’héroïsme des uns n’avait d’égal que l’attentisme et la noirceur des autres.

La fille du Templier de J.M Thibaux



on a pas aimé:
Mai 1147. Chevaliers et templiers ont quitté la Provence pour la Judée et la deuxième croisade. Sur la Sainte-Baume, la jeune Aubeline, fille du templier Othon, rêve de combats et d'aventures mais en compagnie de Bérarde, sa vigoureuse servante, elle assiste, impuissante, à l'ultime bataille entre Catalans et Provençaux. A l'issue de cette dernière, les femmes de la cour, avec à leur tête la très respectée Bertrane de Signes, acceptent une trêve mais surtout d'être dépossédées de leurs terres, au nom de la paix. Seul Hugon, héritier des Baux, ne veut pas capituler et décide de se venger des « traîtresses » : Bertrane, sa propre mère et la fille du templier.




Une grande et authentique page de l'histoire provençale au Moyen Age, entre guerre de blasons, croisades, templiers et cours d'amour, portée par d'inoubliables héroïnes

mardi 6 mars 2012

Soirée du 24 Mars 2012






 Une belle équipe de lecteurs et surtout de lectrice

Un bien bel échange de lecture comme d’habitude

Merci a vous, et a notre journaliste préféré R. Lemoine, sympathique article

Prochain rendez vous le 27 AVRIL a 10h30 salle des fêtes de Villeneuve les Montreal

Charleston sud de Pat CONROY

Les romans de Pat Conroy débordent de générosité. Attendue depuis des années par les lecteurs du Prince des marées et de Beach Music, sa nouvelle saga, formidable hymne à la Caroline du sud dont il est originaire, confirme sa réputation de monstre sacré de la littérature américaine.
Chronique familiale, Charleston Sud est aussi l’histoire d’une génération. Celle du narrateur, Leo King, et d’un groupe d’adolescents venus de tous horizons : rejetons de l’aristocratie locale, orphelins des Appalaches, fils de l’entraîneur noir de football, et jumeaux d’une étonnante beauté, Sheba et Trevor Poe, qui tentent d’échapper à une mère psychotique. Le récit alterne entre 1969, année glorieuse où Leo et ses amis partent à l’assaut des barrières religieuses, sexuelles, sociales et raciales de Charleston, et 1989, où Sheba, devenue une star d’Hollywood, les supplient de retrouver son frère gay, disparu à San Francisco.
Le grand roman d’un écrivain hors norme dont la passion pour la vie et l’écriture ne connaissent pas de limites.

“Une immense fresque sur l’amitié et le mariage... Ses milions de lecteurs ne seront pas déçus”. Washington Poste

Beach Mussic de Pat CONROY

Installé à Rome avec sa fille Leah, Jack McCall s’est juré de ne plus revenir à Waterford, sa ville de Caroline-du-Sud, que le suicide de sa femme Shylla et le procès intenté contre lui par sa belle-famille l’ont poussé à quitter. Un télégramme lui annonçant l’agonie de sa mère va cependant le faire changer d’avis. Dès l’arrivée, face à son père, le juge alcoolique, face aux parents de Shylla, hantés par les souvenirs de la Seconde Guerre, face à son frère John, le déséquilibré mental, à son vieux copain Mike, qui veut lui faire écrire un scénario pour Hollywood sur leurs années soixante, les souvenirs affluent… Des souvenirs où les drames de chacun renvoient aux commotions de l’Histoire, de l’Holocauste à la guerre du Viêtnam, à tout un passé chaotique vis-à-vis duquel Jack devra trouver le chemin de la réconciliation. Les forêts et les marécages de Caroline-du-Sud, les plages et les parties de pêche de l’enfance entourent d’une poésie sauvage cette saga aux mille ramifications, où le drame, l’émotion, le rire s’entremêlent à chaque page.                   

Le prince des marais de Pat CONROY

Effroyable et fascinant Un de ces livres rares qui restent dans votre esprit et y pèsent de tout leur poids.

Tout dans ce roman est fort. Le titre déjà, magique et mystérieux ; le style ensuite, qui manie le flash-back, les images et les non-dits à la perfection ; l’écriture aussi, puissante et réfléchie ; l’histoire bien sûr, captivante du début à la fin ; et les personnages surtout, incarnés par des personnalités fascinantes, attachantes et superbement décrites.

Nous nous retrouvons plongés dans un monde à la fois familier, celui d’une famille qui se déchire, et inconnu, de par les personnalités hors du commun des acteurs et les circonstances très particulières dans lesquelles se déroule l’histoire.

Une île perdue au fin fond de la Caroline du Sud et une famille de pêcheurs qui lutte pour survivre. Un père violent et une mère pétrie d’ambition, pour qui rien d’autre n’a d’importance, vont marquer à jamais leurs trois enfants. Le Sud, un peu décadent, plante un décor idéal pour cette histoire aussi trouble et humide que les marais qui l’enveloppent.

Le roman, toujours sous tension, vogue entre le présent, Manhattan, où Tom s’est installé pour quelques mois afin de prendre soin de sa sœur jumelle, Savannah, internée à la suite d’une tentative de suicide, et le passé, trouble et rempli de souvenirs douloureux. Entre les jumeaux, une ombre plane, celle de leur frère, Luke, mort quelques années auparavant, dans des circonstances sombres que l’on découvre au fil du livre.

Trois caractères différents, trois personnages hauts en couleur, trois destinées tragiques dont les causes trouvent leurs racines dans le passé, un passé que Tom a, comme toute la famille, enfoui au plus profond de lui pour ne pas l’affronter et pour continuer à vivre. Avec l’aide la psychiatre de Savannah, il va petit à petit revivre ce passé pour se délivrer enfin, et sa sœur avec lui, si elle peut encore être sauvée.

C’est un livre dur, perturbant, mais l’humour ne manque pas, la romance non plus, et surtout, il offre ce souffle de génie qui ne se décrit pas mais qui se ressent et s’apprécie comme toutes les choses rares, trop rares.

Freedom de Jonathan FRANZEN

Patty sera la femme idéale, c’est décidé. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse a fait, en l’épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à son goût pour les bad boys, à commencer par Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter. Freedom raconte l’histoire de ce trio amoureux et capture le climat émotionnel, moral et politique des États-Unis entre entre 1970 et 2010 avec une incroyable virtuosité. Anatomie d’un mariage, ce livre propose une méditation sur les déceptions et les compromis auxquels se trouvent confrontés ces baby-boomers qui avaient voulu changer le monde. C’est aussi l’acte d’accusation le plus féroce qu’on ait vu depuis longtemps sur ce qu’est devenue l’Amérique. Mais sa plus belle réussite est sans nul doute le personnage de Patty. Telle une héroïne sartrienne égarée dans un roman de Tolstoï, elle cherche à se libérer – mais de quoi ? –, tandis que les États-Unis livrent en Irak leur propre guerre napoléonienne, en tentant d’imposer la démocratie par la force. Paru aux États-Unis à l’automne 2010, ce livre magistral a connu un immense succès critique et public (plus d’1 million d’exemplaires vendus), après avoir valu à son auteur la « une » du magazine Time. Il est traduit (ou en cours de traduction) dans 36 pays.                   

Le cordonnier de la rue triste de Robert SABATIER

résumé du livre

Dans la 'rue triste', petite artère qui se situe entre le XIVe et le XVe arrondissement de Paris, à l'orée des années 1940 se trouve une petite échoppe de cordonnier dont a hérité Marc, jeune homme rêveur et grand lecteur. Un accident lui a fauché les jambes et c'est toute la rue qui se mobilise pour lui venir en aide : son copain Paulo le chiffonnier, Madame Gustave qui tient le bistrot Bois et charbon, Lucien l'imprimeur, Rosa la Rose et Evangéline une jeune religieuse, même si Marc ne croit pas en Dieu. Et puis il y a la jeune Mimi et sa grand-mère qui vivent les volets clos, pour ne pas être raflées car elles sont juives. En ces temps incertains où la résistance s'organise face à la délation et à l'occupation naît l'amitié improbable entre une petite fille et un jeune cordonnier paralysé et amoureux des livres.