lundi 7 novembre 2011

Si on parlait "Prix" le café litteraire avait vu juste et oui!

le Goncourt pour Alexis JENNI "l'Art français pour la guerre"

Histoire
J'allais mal; tout va mal; j'attendais la fin.
Quand j'ai rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l'avait faite la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n'arrive pas à finir, il avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris à peindre. Il devait être le seul peintre de toute l'armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas attention à ces détails. Il m'apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire.
Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l'émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre langue.

Critique libraire
 L'art français de la guerre est un texte ambitieux. 630 pages d'histoire militaire de la France vue par le porte-plume d'un vieux peintre, ancien combattant.
Voici donc la vie de Victorien Salagnon qui a participé à ce XXe siècle guerrier et qui croise celle du narrateur, ancien combattant, lui aussi, mais de cette terrible guerre qu'est la vie. Il est étonnant, merveilleusement étonnant de trouver un tel souffle et une telle langue dans un « premier roman ». On parlera beaucoup c'est sûr d'Alexis Jenni.

Un auteur qui nous entraîne dans les sentiers sombres et boueux de l'histoire, mais dont les mots, comme les touches d'encre de Victorien Salagnon, fondent, s'étalent et forment une œuvre d'art.

    

Le prix Renaudot à Emanuel CARRERE pour "Limonov"

Résumé:
« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».

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